« Une saison au zoo » : l’interview de Cyril Hue

Les lémuriens, tamarins et autres pandas roux du Zoo de la Flèche, situé près du Mans (72), vous donnent rendez-vous du lundi au vendredi, à 19H25 sur France 4 pour la 7ème saison. Cyril Hue, vétérinaire et son équipe de soigneurs sont toujours aux petits soins au quotidien pour les animaux du zoo. Il nous en dit un peu plus sur le tournage de l’émission.

 

Comment est née cette émission ?

« C’est la maison de production qui a eu l’idée de cette émission en 2014. A cette époque, elle avait déjà réalisé un docu-réalité à l’école vétérinaire de Lyon. Le Zoo de Vincennes réouvrait aussi ses portes. Elle a associé ces deux idées et décidé de réaliser une immersion dans un parc zoologique. Déjà habitué à répondre aux demandes des médias, le Zoo de La Flèche a accepté. Depuis, nous avons tourné plus de 350 épisodes, une cinquantaine par saison. Chaque tournage de saison dure deux mois et demi, tous les jours, sans interruption. »

Les émissions sont-elles scénarisées ?

« Absolument pas et heureusement pas ! La condition sine qua none était justement que le tournage n’interfère jamais avec les animaux ni avec nos quotidiens de vétérinaires, soigneurs et autres employés du zoo. Il n’y a pas besoin de scénariser, il se passe quelque chose tous les jours dans un zoo ! Pour nous, c’était une évidence que ça se passe comme ça. Il a fallu développer une vraie confiance avec l’équipe de tournage mais aussi avec les monteurs.

Tout ce qui se passe est 100 % réel alors ?

« A 100 %. Les briefs pour le tournage se résument à nos activités de la journée : soins particuliers, naissances, blessures, nettoyage, nourrissage… C’est le quotidien de nos métiers. Nous sommes authentiques. Il n’y a pas de censure. On a même des décès sur le parc, on en parle en direct. Les animaux arrivent, eux aussi, en fin de vie et ils partent souvent avant nous. Pour les soigneurs, c’est difficile. Ces images permettent de lever les tabous. C’est le cycle de la vie : naissance, vie, mort. Ca ne sert à rien d’enjoliver ou de cacher la vérité. »

Comment réagissent les animaux face aux caméras ?

« Les animaux sont souvent plus inquiets en me voyant qu’en regardant les caméras ! La grande majorité du temps, ils les oublient. Par contre, en cas de stress trop important, comme souvent avec les antilopes, les caméras restent dehors pour que les soins se passent dans de bonnes conditions. C’est le cas aussi pour une naissance.  »

Quels sont les animaux « star » des téléspectateurs ?

« C’est Glue, sans hésiter ! Cette petite femelle singe écureuil a eu beaucoup de pépins de santé. Elle est devenue la pionnière des questions. Les gens nous ont assailli de lettres pour prendre de ses nouvelles. Pour le coup, elle est tout le temps sur l’épaule des soigneurs. Les animaux de grande taille restent souvent les plus emblématiques. Grand ours, panda, girafe, éléphant, crocodile, alligator mais aussi manchot sont très appréciés du grand public. »

Revenons-en à vous. Pourquoi avoir choisi d’être vétérinaire ?

« C’est une vocation depuis tout petit. J’ai toujours eu envie de faire quelque chose pour la nature. Dés que j’ai su lire, je dévorais tout sur les animaux : les documentaires, les livres, les reportages de Cousteau. Aujourd’hui, je souhaite qu’avec cette émission, nous fassions aussi naitre cette vocation aux petits qui nous regardent.

Le vétérinaire d’un zoo a-t-il le même travail qu’un vétérinaire pour chien et chat ?

« En partie oui car la médecine est la même mais le rapport à l’animal est différent. Mais dans une clinique ou un cabinet vétérinaire, on est surtout en relation avec le propriétaire du chien ou du chat. C’est lui qui décide. Dans un zoo, on soigne les animaux malades quoiqu’il arrive. Il n’y a pas de question budgétaire. Et un zoo n’est pas un hôpital pour animaux. Au contraire, un zoo existe a des fins éducatives et de conservations des espèces et de la biodiversité. C’est la mission des parcs zoologiques. »

 

 

Questions d’enfants

Avec lequel vous aimez le plus jouer ?

« Malheureusement, je ne joue pas avec les animaux mais j’aimerais bien. Quand ils me voient, les tigres bondissent sur les parois, les herbivores tournent dans leur cage, les singes montent en haut des arbres… Ils me reconnaissent de loin, rien qu’à mon allure et ils me fuient. Les animaux ne m’aiment pas parce que je suis celui qui arrive avec des seringues, des aiguilles. Ce sont seulement les soigneurs qui peuvent le faire. Ils proposent régulièrement aux animaux des jeux d’enrichissement sensoriel. »

Avec lequel d’entre eux partiriez-vous en vacances ?

« J’adorerais faire un tour du monde avec chacun d’eux. Comme ça, je pourrais leur montrer où ils vivent vraiment sur la planète. Ils découvriraient leur biodiversité d’origine. »

Avec lequel vous partageriez bien votre goûter ?

« Avec un animal végétarien, les lémuriens de Madagascar, par exemple. »

Quel est votre animal star ?

« J’ai un petit faible pour la faune marine, les otaries, l’ours polaire. J’ai commencé dans cet environnement. Je suis fasciné depuis toujours par les océans. Je me sens à ma place quand je suis dans un bateau. Mais j’aime les animaux dans leur ensemble. »

 

Retrouvez les coulisses de l’émission dans « Mon quotidien de vétérinaire », éditions Larousse, 6,95 € ou « Mon quotidien de soigneur », éditions Larousse, 6,95 €

 

 

 

 

Jouez au jeu des 7 familles pour mieux reconnaitre les animaux du zoo. 6,95 €, éditions Larousse

 

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Les lémuriens, tamarins et autres pandas roux du Zoo de la Flèche, situé près du Mans (72), vous donnent rendez-vous du lundi au vendredi, à 19H25 sur France 4 pour la 7ème saison. Cyril Hue, vétérinaire et son équipe de soigneurs sont toujours aux petits soins au quotidien pour les animaux du zoo. Il nous en dit un peu plus sur le tournage de l’émission.

 

Comment est née cette émission ?

« C’est la maison de production qui a eu l’idée de cette émission en 2014. A cette époque, elle avait déjà réalisé un docu-réalité à l’école vétérinaire de Lyon. Le Zoo de Vincennes réouvrait aussi ses portes. Elle a associé ces deux idées et décidé de réaliser une immersion dans un parc zoologique. Déjà habitué à répondre aux demandes des médias, le Zoo de La Flèche a accepté. Depuis, nous avons tourné plus de 350 épisodes, une cinquantaine par saison. Chaque tournage de saison dure deux mois et demi, tous les jours, sans interruption. »

Les émissions sont-elles scénarisées ?

« Absolument pas et heureusement pas ! La condition sine qua none était justement que le tournage n’interfère jamais avec les animaux ni avec nos quotidiens de vétérinaires, soigneurs et autres employés du zoo. Il n’y a pas besoin de scénariser, il se passe quelque chose tous les jours dans un zoo ! Pour nous, c’était une évidence que ça se passe comme ça. Il a fallu développer une vraie confiance avec l’équipe de tournage mais aussi avec les monteurs.

Tout ce qui se passe est 100 % réel alors ?

« A 100 %. Les briefs pour le tournage se résument à nos activités de la journée : soins particuliers, naissances, blessures, nettoyage, nourrissage… C’est le quotidien de nos métiers. Nous sommes authentiques. Il n’y a pas de censure. On a même des décès sur le parc, on en parle en direct. Les animaux arrivent, eux aussi, en fin de vie et ils partent souvent avant nous. Pour les soigneurs, c’est difficile. Ces images permettent de lever les tabous. C’est le cycle de la vie : naissance, vie, mort. Ca ne sert à rien d’enjoliver ou de cacher la vérité. »

Comment réagissent les animaux face aux caméras ?

« Les animaux sont souvent plus inquiets en me voyant qu’en regardant les caméras ! La grande majorité du temps, ils les oublient. Par contre, en cas de stress trop important, comme souvent avec les antilopes, les caméras restent dehors pour que les soins se passent dans de bonnes conditions. C’est le cas aussi pour une naissance.  »

Quels sont les animaux « star » des téléspectateurs ?

« C’est Glue, sans hésiter ! Cette petite femelle singe écureuil a eu beaucoup de pépins de santé. Elle est devenue la pionnière des questions. Les gens nous ont assailli de lettres pour prendre de ses nouvelles. Pour le coup, elle est tout le temps sur l’épaule des soigneurs. Les animaux de grande taille restent souvent les plus emblématiques. Grand ours, panda, girafe, éléphant, crocodile, alligator mais aussi manchot sont très appréciés du grand public. »

Revenons-en à vous. Pourquoi avoir choisi d’être vétérinaire ?

« C’est une vocation depuis tout petit. J’ai toujours eu envie de faire quelque chose pour la nature. Dés que j’ai su lire, je dévorais tout sur les animaux : les documentaires, les livres, les reportages de Cousteau. Aujourd’hui, je souhaite qu’avec cette émission, nous fassions aussi naitre cette vocation aux petits qui nous regardent.

Le vétérinaire d’un zoo a-t-il le même travail qu’un vétérinaire pour chien et chat ?

« En partie oui car la médecine est la même mais le rapport à l’animal est différent. Mais dans une clinique ou un cabinet vétérinaire, on est surtout en relation avec le propriétaire du chien ou du chat. C’est lui qui décide. Dans un zoo, on soigne les animaux malades quoiqu’il arrive. Il n’y a pas de question budgétaire. Et un zoo n’est pas un hôpital pour animaux. Au contraire, un zoo existe a des fins éducatives et de conservations des espèces et de la biodiversité. C’est la mission des parcs zoologiques. »

 

 

Questions d’enfants

Avec lequel vous aimez le plus jouer ?

« Malheureusement, je ne joue pas avec les animaux mais j’aimerais bien. Quand ils me voient, les tigres bondissent sur les parois, les herbivores tournent dans leur cage, les singes montent en haut des arbres… Ils me reconnaissent de loin, rien qu’à mon allure et ils me fuient. Les animaux ne m’aiment pas parce que je suis celui qui arrive avec des seringues, des aiguilles. Ce sont seulement les soigneurs qui peuvent le faire. Ils proposent régulièrement aux animaux des jeux d’enrichissement sensoriel. »

Avec lequel d’entre eux partiriez-vous en vacances ?

« J’adorerais faire un tour du monde avec chacun d’eux. Comme ça, je pourrais leur montrer où ils vivent vraiment sur la planète. Ils découvriraient leur biodiversité d’origine. »

Avec lequel vous partageriez bien votre goûter ?

« Avec un animal végétarien, les lémuriens de Madagascar, par exemple. »

Quel est votre animal star ?

« J’ai un petit faible pour la faune marine, les otaries, l’ours polaire. J’ai commencé dans cet environnement. Je suis fasciné depuis toujours par les océans. Je me sens à ma place quand je suis dans un bateau. Mais j’aime les animaux dans leur ensemble. »

 

Retrouvez les coulisses de l’émission dans « Mon quotidien de vétérinaire », éditions Larousse, 6,95 € ou « Mon quotidien de soigneur », éditions Larousse, 6,95 €

 

 

 

 

Jouez au jeu des 7 familles pour mieux reconnaitre les animaux du zoo. 6,95 €, éditions Larousse