Karaté, Judo, Kung Fu, Viet Vo Dao, Taekwondo, la famille des arts martiaux est immense. Pour mieux s’y retrouver, Ludovic Vo, Champion d’Europe, champion du monde militaire et entraîneur national de Taekwondo a répondu à nos questions.
Comment choisir un art martial plutôt qu’un autre ?
« Choisir un art martial va bien au-delà des exercices de sophrologie, de la respiration ou de la forme physique. C’est un état d’esprit. On plonge dans la philosophie asiatique avec les bases connues : le respect des autres, le respect des règles, la maîtrise de soi, le dépassement de soi. Il est vrai que ces principes sont plus approfondis dans les arts martiaux que dans d’autres disciplines. »
Pourquoi le Taekwondo ?
Le Taekwondo est un des arts martiaux les plus connus car c’est une discipline olympique. Il est toujours plus facile de choisir une discipline que l’on connaît et qui est portée par des sportifs célèbres auxquels on peut s’identifier, comme Pascal Gentil, par exemple. Et comme c’est une discipline olympique, il est possible d’aller loin en compétition et pour tout pratiquant, ça reste un bel objectif, même si tout le monde ne va pas en compétition. On choisit aussi le Taekwondo quand on aime travailler avec ses pieds, ses jambes et que l’on aime l’autonomie, l’indépendance. Au judo, par exemple, on est très souvent au sol et avec la lutte, on est en contact avec les autres presque tout le temps. Parfois, on n’aime simplement pas se coller aux autres. »
Qu’apprend-on avec le Taekwondo ?
« Ce sont surtout des techniques de maitrise et de précision de mouvements des membres inférieurs que l’on apprend avec cet art martial coréen. La vitesse et la distance doivent être maitrisées à chaque coup de pied.
Il existe deux pratiques : le combat et le body taekwondo où il y a beaucoup de filles car c’est une pratique très esthétique. C’est une des disciplines les plus complètes en jambes. Il n’est pas rare de voir des spécialistes d’autres arts martiaux venir compléter leur apprentissage avec le Taekwondo. »
Les arts martiaux canalisent-ils leur énergie ?
« Oui, c’est toujours vrai pour les plus petits. Mais 80 % des enfants et adolescents sont inscrits à cette discipline par leurs parents pour qu’ils apprennent à se défendre. On peut commencer le Taekwondo dès 4 ans et demi. Bien sûr, les exercices sont adaptés à l’âge des participants. Les plus petits travaillent surtout la motricité, l’équilibre, la distance. Plus on grandit, plus les objectifs sont importants. Il y a 4 groupes enfants/ados avant de passer chez les adultes. Les enfants progressent et changent une fois de couleur de ceinture. A partir de 14 ans, on peut avoir une ceinture rouge/noir et à 16 ans, la noire. »
Quel est le meilleur âge pour commencer ?
« Le plus tôt est toujours le mieux. Et peu importe la discipline, le plus important est d’avoir une activité physique. Si on ne pratique pas assez jeune, les réflexes ne sont pas toujours bien acquis. Les personnes ont parfois du mal à différencier le haut et le bas du corps, parfois leur temps de réaction est plus long. Alors plus tôt on commence et mieux c’est. »
Et comment devient-on un champion ?
« J’ai commencé le Taekwondo à 5 ans. Oui j’ai commencé jeune mais un pratiquant peut devenir un champion à n’importe quel âge. Tout est une question d’investissement. Et il n’y a que ça qui compte pour progresser. A haut niveau, les pratiquants en font 4 h par jour et participent à 2 ou 3 compétitions par mois. Et puis, il faut bien tomber : vérifier la qualité de l’encadrement grâce aux diplômes de l’enseignant. Et avoir un enseignant qui sait transmettre sa passion est primordial. »
Pour plus d’infos : www.taekwondoelite.fr, club de Ludovic Vo
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L’évènement annuel pour découvrir une multitude d’arts martiaux : le festival des arts martiaux qui a lieu tous les ans au mois de mars.
Le dernier, le 31ème, a eu lieu le 26 mars dernier à l’AccorHotels Arena de Paris Bercy. Il a réuni plus de 300 experts de toutes disciplines et origines confondues, plus ou moins connues. Des combats de samouraïs avec l’Aiki-jutsu et le lai-Kenpo aux chorégraphies du Kung-Fu à l’éventail ou de bâtons de combat égyptien Modern Tahtib en passant par les démonstrations de force des moines de Shaolin vous en prendrez plein les yeux chaque année.