Tchika, le mag engagé 100 % filles

Elisabeth Roman est journaliste depuis 25 ans et ancienne rédactrice en chef de Sciences & Vie Découvertes. Elle raconte comment elle a créé son magazine Tchika, traduction francisée de « chica », fille en espagnol. 

Par Anaëlle et toute l’équipe des Mini Journalistes

 

Votre magazine est-il vraiment 100 % filles ?

« J’ai créé un magazine s’adressant essentiellement aux filles de 7 à 12 ans mais rien n’empêche les garçons de le lire, évidemment ! Je l’ai inventé pour casser les codes et les stéréotypes. Les filles ne doivent pas seulement croire les idées reçues telles que porter du rose, jouer à la poupée ou encore qu’elles sont moins fortes que les garçons ! Elles ont aussi le droit de faire leurs propres choix. »

 

Pourquoi êtes-vous si engagée ?

« C’est tout d’abord une histoire personnelle, j’ai moi-même été élevée par une mère au foyer et j’ai été éduquée avec tous ces clichés. Et puis, au fur à mesure, je me suis rendue compte de l’ampleur que ces stéréotypes prenaient dans notre quotidien. Encore aujourd’hui les femmes sont discriminées -au travail par exemple, que ce soit dans la hiérarchie d’une entreprise ou alors pour nos salaires-. J’ai voulu contribuer à mon échelle au féminisme et à l’égalité des sexes à travers un magazine pour enfants. Je souhaite qu’il soit un passeur d’information et qu’il ait un impact sur notre société. »

 

Quel est l’intérêt d’adresser cette revue uniquement aux enfants ?

« Je pense qu’il est nécessaire de changer les choses. Et quoi de mieux que de régler le problème à la racine ? C’est à cause de notre éducation, qu’aujourd’hui nous en sommes là. C’est important que nos enfants comprennent dès leur plus jeune âge qu’ils sont libres de faire et de choisir ce qu’ils veulent vraiment et non pas parce que la société leur demande. Chacun fait ce qu’il veut évidemment mais mon but est quand même d’avoir une influence sur eux.»

Où avez-vous trouvé les fonds pour le créer ?

« Pour créer mon magazine Tchika, j’ai utilisé ce que j’avais gagné pour la réalisation de 4 ou 5 magazines pour un grand groupe de presse et faire un financement participatif de type crowfounding sur le site Ulule.fr. Grâce à ces fonds, j’ai réussi à créer seule mon entreprise Lukid et mon magazine. C’est en me débrouillant et en persistant que j’ai atteint mon objectif. »

Dans ce premier numéro, on a la chance d’y lire l’interview de la footballeuse Amandine Henry, la capitaine des Françaises. Que pensez-vous de la place des femmes dans le sport ?

« Quand je regarde le sport féminin à la télévision, il y a uniquement des sports qui sont dit “pour filles“ comme le patinage artistique ou la gymnastique. Les autres sports comme le football sont moins retranscrits, ce qui est injuste. L’égalité des sexes devrait être présente dans le sport aussi. »

Pour vous abonner, rendez-vous sur www.tchika.fr

 

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Elisabeth Roman est journaliste depuis 25 ans et ancienne rédactrice en chef de Sciences & Vie Découvertes. Elle raconte comment elle a créé son magazine Tchika, traduction francisée de « chica », fille en espagnol. 

Par Anaëlle et toute l’équipe des Mini Journalistes

 

Votre magazine est-il vraiment 100 % filles ?

« J’ai créé un magazine s’adressant essentiellement aux filles de 7 à 12 ans mais rien n’empêche les garçons de le lire, évidemment ! Je l’ai inventé pour casser les codes et les stéréotypes. Les filles ne doivent pas seulement croire les idées reçues telles que porter du rose, jouer à la poupée ou encore qu’elles sont moins fortes que les garçons ! Elles ont aussi le droit de faire leurs propres choix. »

 

Pourquoi êtes-vous si engagée ?

« C’est tout d’abord une histoire personnelle, j’ai moi-même été élevée par une mère au foyer et j’ai été éduquée avec tous ces clichés. Et puis, au fur à mesure, je me suis rendue compte de l’ampleur que ces stéréotypes prenaient dans notre quotidien. Encore aujourd’hui les femmes sont discriminées -au travail par exemple, que ce soit dans la hiérarchie d’une entreprise ou alors pour nos salaires-. J’ai voulu contribuer à mon échelle au féminisme et à l’égalité des sexes à travers un magazine pour enfants. Je souhaite qu’il soit un passeur d’information et qu’il ait un impact sur notre société. »

 

Quel est l’intérêt d’adresser cette revue uniquement aux enfants ?

« Je pense qu’il est nécessaire de changer les choses. Et quoi de mieux que de régler le problème à la racine ? C’est à cause de notre éducation, qu’aujourd’hui nous en sommes là. C’est important que nos enfants comprennent dès leur plus jeune âge qu’ils sont libres de faire et de choisir ce qu’ils veulent vraiment et non pas parce que la société leur demande. Chacun fait ce qu’il veut évidemment mais mon but est quand même d’avoir une influence sur eux.»

Où avez-vous trouvé les fonds pour le créer ?

« Pour créer mon magazine Tchika, j’ai utilisé ce que j’avais gagné pour la réalisation de 4 ou 5 magazines pour un grand groupe de presse et faire un financement participatif de type crowfounding sur le site Ulule.fr. Grâce à ces fonds, j’ai réussi à créer seule mon entreprise Lukid et mon magazine. C’est en me débrouillant et en persistant que j’ai atteint mon objectif. »

Dans ce premier numéro, on a la chance d’y lire l’interview de la footballeuse Amandine Henry, la capitaine des Françaises. Que pensez-vous de la place des femmes dans le sport ?

« Quand je regarde le sport féminin à la télévision, il y a uniquement des sports qui sont dit “pour filles“ comme le patinage artistique ou la gymnastique. Les autres sports comme le football sont moins retranscrits, ce qui est injuste. L’égalité des sexes devrait être présente dans le sport aussi. »

Pour vous abonner, rendez-vous sur www.tchika.fr