Le Roller Derby, c’est quoi ?

Fans de rollers, de patins à roulettes, de quads, connaissez-vous le roller derby ? Gabrielle Faure, coach et joueuse de l’équipe d’Angoulême et joueuse aussi de l’équipe de Mérignac pour les Championnats de France, nous explique ce que c’est que ce sport sur roulettes.

 

D’où vient le roller derby ?

« Le roller derby est issu d’un sport américain né dans les Années 20. A cette époque, il s’appelait le roller games et il ressemblait plus ou moins à du catch sur patins. Et il y avait des équipes d’hommes et des équipes de femmes », explique Gabrielle Faure. Ce sport était plutôt dangereux. Au début des années 2000, une équipe américaine texane décide de suivre le mouvement féministe du moment. Cette équipe rebaptise alors ce sport : roller derby et fait évoluer les règles de jeu. Aujourd’hui, c’est toujours un sport fortement féminin mais il existe des ligues homme, femme et junior ; et il est reconnu à l’international. En 2013, on compte 1250 ligues autour du monde, surtout aux Etats-Unis. »

 

Quelles sont les règles du jeu ?

« Deux équipes de 14 joueurs se retrouvent autour d’un terrain type handball ou basketball. Il suffit ensuite de le délimiter pour le roller derby. Le but est de s’affronter sur la piste pour gagner un maximum de points. Seulement 5 joueurs par équipe sont sur le terrain. Pour faire simple : 1 joueur de chaque équipe a une étoile sur son casque et ce joueur « étoilé » doit dépasser les 4 autres joueurs de l’équipe adverse pour gagner des points. A chaque dépassement, l’équipe gagne 1 point. Toutes les 2 minutes, les joueurs de chaque équipe se relayent. Ensuite, pour vraiment comprendre comment ça fonctionne, il vaut mieux aller voir un match. Les règles de ce jeu sont compliquées : elles tiennent sur 80 pages ! »

 

Pourquoi les joueuses avancent-elles en peloton ?

« Sur la piste, tout le monde est serré pour ne pas se dépasser. Un peloton de 8 personnes restent en groupe pour empêcher l’attaquante de l’équipe adversaire de gagner des points. Les joueuses jouent des coudes et se donnent des coups de hanche pendant chaque période. Pour éviter des accidents, il y a énormément de règles de sécurité : interdiction de toucher la tête, d’utiliser les poings, de mettre des coups de coude… Il y a des pénalités de 30 secondes en prison pour les fautes. Ce sont les même principes que le hockey et le handball. »

 

A quel âge peut-on commencer ?

« En général, les juniors commencent à 10 à 11 ans, même s’il n’y a pas vraiment d’âge conseillé pour commencer. Il n’y a aucune contre-indication, sauf avis médical. Les règles sont différentes et adaptées aux plus jeunes. Par exemple, ils n’ont pas le droit de prendre de l’élan pour contrer les autres joueurs ou encore de pratiquer les blocages positionnels. Les plus jeunes apprennent surtout à rouler avec des quads pour plus être plus stable et protéger ses chevilles. Ils s’entrainent pendant 1h30 à 2h et pratiquent surtout des exercices d’agilité comme avancer en arrière, sur un pied, gagner en vitesse de déplacement.  »

 Et côté pratique ?

« Ce sport est moins représenté en France que dans les autres pays du monde, surtout les pays anglophones : en 2013, on compte plus de 1 250 ligues. Pourtant, en France, il y a quand même plus de 4000 licenciés et chaque ville de moyenne importance du type Angoulême ou Poitiers a sa propre équipe, environ 130 clubs. Chaque club n’a pas toujours son équipe junior, composée d’enfants de 7 à 15 ans. Côté équipement, chez les juniors, les patins sont prêtés ; pour les adultes, on investit entre 70 à 150 € pour une paire de patins avec des protèges panier, protèges dents, genouillères, coudières et enfin casque. »

 

 

Pour en savoir plus

« Bitume bleu », écrit par Chloé

Eidola éditions, 12 €

 

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D’où vient le roller derby ?

« Le roller derby est issu d’un sport américain né dans les Années 20. A cette époque, il s’appelait le roller games et il ressemblait plus ou moins à du catch sur patins. Et il y avait des équipes d’hommes et des équipes de femmes », explique Gabrielle Faure. Ce sport était plutôt dangereux. Au début des années 2000, une équipe américaine texane décide de suivre le mouvement féministe du moment. Cette équipe rebaptise alors ce sport : roller derby et fait évoluer les règles de jeu. Aujourd’hui, c’est toujours un sport fortement féminin mais il existe des ligues homme, femme et junior ; et il est reconnu à l’international. En 2013, on compte 1250 ligues autour du monde, surtout aux Etats-Unis. »

 

Quelles sont les règles du jeu ?

« Deux équipes de 14 joueurs se retrouvent autour d’un terrain type handball ou basketball. Il suffit ensuite de le délimiter pour le roller derby. Le but est de s’affronter sur la piste pour gagner un maximum de points. Seulement 5 joueurs par équipe sont sur le terrain. Pour faire simple : 1 joueur de chaque équipe a une étoile sur son casque et ce joueur « étoilé » doit dépasser les 4 autres joueurs de l’équipe adverse pour gagner des points. A chaque dépassement, l’équipe gagne 1 point. Toutes les 2 minutes, les joueurs de chaque équipe se relayent. Ensuite, pour vraiment comprendre comment ça fonctionne, il vaut mieux aller voir un match. Les règles de ce jeu sont compliquées : elles tiennent sur 80 pages ! »

 

Pourquoi les joueuses avancent-elles en peloton ?

« Sur la piste, tout le monde est serré pour ne pas se dépasser. Un peloton de 8 personnes restent en groupe pour empêcher l’attaquante de l’équipe adversaire de gagner des points. Les joueuses jouent des coudes et se donnent des coups de hanche pendant chaque période. Pour éviter des accidents, il y a énormément de règles de sécurité : interdiction de toucher la tête, d’utiliser les poings, de mettre des coups de coude… Il y a des pénalités de 30 secondes en prison pour les fautes. Ce sont les même principes que le hockey et le handball. »

 

A quel âge peut-on commencer ?

« En général, les juniors commencent à 10 à 11 ans, même s’il n’y a pas vraiment d’âge conseillé pour commencer. Il n’y a aucune contre-indication, sauf avis médical. Les règles sont différentes et adaptées aux plus jeunes. Par exemple, ils n’ont pas le droit de prendre de l’élan pour contrer les autres joueurs ou encore de pratiquer les blocages positionnels. Les plus jeunes apprennent surtout à rouler avec des quads pour plus être plus stable et protéger ses chevilles. Ils s’entrainent pendant 1h30 à 2h et pratiquent surtout des exercices d’agilité comme avancer en arrière, sur un pied, gagner en vitesse de déplacement.  »

 Et côté pratique ?

« Ce sport est moins représenté en France que dans les autres pays du monde, surtout les pays anglophones : en 2013, on compte plus de 1 250 ligues. Pourtant, en France, il y a quand même plus de 4000 licenciés et chaque ville de moyenne importance du type Angoulême ou Poitiers a sa propre équipe, environ 130 clubs. Chaque club n’a pas toujours son équipe junior, composée d’enfants de 7 à 15 ans. Côté équipement, chez les juniors, les patins sont prêtés ; pour les adultes, on investit entre 70 à 150 € pour une paire de patins avec des protèges panier, protèges dents, genouillères, coudières et enfin casque. »

 

 

Pour en savoir plus

« Bitume bleu », écrit par Chloé

Eidola éditions, 12 €